→ à partir d’un article écrit pour l’ouvrage édité par Diane Antille « Retour à l’objet, fin du musée disciplinaire », Berne : Peter Lang. 2019.
Une collection de précieux instruments
Le premier d’entre eux est… la maison ! La villa Bartholoni, joyau néoclassique aux décors pompéiens (voir photo ci-dessous) impose une ambiance et impacte fortement les choix muséographiques.
Pour leur part, les collections se divisent en deux grandes catégories : les instruments de mesure et d’observation, d’une part et les dispositifs de démonstration et d’explication, d’autre part. Les premiers ont été utilisés, parfois même créés, par les savants et ont servi à produire de la science, tant en laboratoire qu’à l’extérieur.
La plupart des seconds a été produite à des fins, comme modèle explicatif d’un phénomène ou pour présenter une loi physique. Ils sont ainsi témoins de la compréhension du monde à un moment donné.
Des supports à histoires
Que peuvent nous apporter ces instruments scientifiques anciens, sachant que chaque objet est porteur d’une multitude d’informations de natures très différentes? Ils sont avant tout de magnifiques supports d’histoires qui les insèrent dans une histoire scientifique ou sociale. On peut ainsi aussi bien aborder son rôle scientifique, l’utiliser comme porteur des concepts de son époque ou le regarder comme un maillon de la construction collective du savoir, le mettre en relation avec des personnages illustres, une région ou une situation économique. Tous sont porteurs d’une histoire. Il appartient à ses gardiens temporaires que sont les équipes du musée d’en présenter des pans et de les faire dialoguer, que ce soit dans les vitrines dites permanentes – organisées de manière thématiques – ou dans les expositions temporaires– qui en présentent beaucoup ou… aucun – , par des films les montrant en action, par des répliques interactives pour comprendre par le geste ou par des Petits carnets apportant des compléments d’information.